Avec les budgets-types de l'UNAF et les budgets de référence de l'ONPES, on dispose en France de deux indicateurs pour appréhender et mesurer un « niveau de vie minimum décent ». La communication discute l'apport potentiel de ces indicateurs pour analyser les besoins des ménages.

Dans une première partie, on rappelle le cadre conceptuel sur lequel reposent ces indicateurs : la notion de besoin y apparaît centrale. C'est aussi l'occasion de préciser les limites du champ couvert par ces budgets.

La seconde partie présente les objectifs et les méthodes de construction des deux budgets. L'objectif commun est de définir un niveau de vie minimum décent - c'est-à-dire un seuil d'inclusion sociale - à travers l'élaboration d'un panier de biens et services minimalement nécessaires. La principale différence de méthode réside dans la place accordée aux citoyens dans le processus de construction de ce panier.

La troisième partie illustre divers usages possibles de ces budgets. Ceux-ci fournissent un repère nouveau, complémentaire des seuils usuels de pauvreté, pour dénombrer et identifier les populations précaires ; ils éclairent aussi la question des échelles d'équivalence pertinentes à ce niveau minimum de satisfaction des besoins. Ces budgets peuvent également contribuer à la définition d'objectifs de politique publique, que ce soit pour la fixation d'un salaire minimum décent (living wage) ou pour la définition d'un seuil de richesse. Enfin, l'évolution du coût de ces budgets peut enrichir l'analyse du pouvoir d'achat des ménages modestes.

La conclusion suggère quelques pistes pour des travaux futurs.