L'expérience ghanéenne de couverture santé universelle a été dans un premier temps présentée par de nombreuses institutions comme une « success story ». Plus récemment, les limites de ce modèle se sont manifestées à travers, en particulier, le ralentissement de la croissance du taux d'adhésion aux mutuelles. Cette communication cherche à cerner les raisons de ce revirement, qui remet en cause le Ghana comme parfait modèle dans le mise en place de la CSU.
Une enquête quantitative et qualitative a été conduite pour cerner les perceptions des différents acteurs de l'extension de la couverture maladie et des patients et usagers. Les résultats mettent en évidence que les failles dans l'organisation des structures mutualistes et l'absence d'une réelle obligation d'adhésion (malgré la législation en la matière) contribuent à expliquer des résultats en demi-teinte.
Une réflexion est alors proposée sur les déterminants structurels d'une extension réussie de la couverture santé, à partir d'une analyse renouvelée des déterminants sociaux de la santé axée non pas seulement sur des déterminants micro-économiques mais également sur les causes des causes du manque d'accès à la couverture maladie.