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International Conference - Lille, France (3-5 July 2019)

Envisioning the Economy of the Future, and the Future of Political Economy

Papers > By author > Sobel Richard

Le concept d'accumulation primitive chez Marx et Rosa Luxemburg
Richard Sobel  1@  
1 : Université de Lille et Clersé (UMR 8019 CNRS)
Univesté de Lille

Condition nécessaire de l'accumulation du capital, l'accumulation primitive est d'abord théorisée par Marx comme la combinaison de deux processus socio-politiques violents d'accumulation et de dépossession. Dans L'accumulation du capital (1913), Rosa Luxemburg précise cette distinction et en radicalise l'usage. Il ne s'agit pas simplement de dire que l'accumulation primitive s'est déjà produite (la violence originelle a certes eu lieu, mais elle est derrière nous) et qu'elle peut continuer « tranquillement » se poursuivre dans une économie close et dans « des conditions de paix, de prospérité et d'égalité » (naturalisation d'un capitalisme pacifié comme fin de l'histoire). Il s'agit de mettre au jour le fait que la violence reste essentielle au fonctionnement courant du capitalisme, pour peu qu'on l'envisage comme système ontologiquement insuffisant, c'est-à-dire comme système qui a nécessairement besoin de s'accaparer (« par la violence, l'escroquerie, la guerre, la colonisation, l'oppression,... ») ce qui relève des mondes non capitalistes au sein desquels sa logique prédatrice se déploie et sans lesquels elle n'est rien. A partir d'un point de vue de philosophie économique d'inspiration onto-phénoménologique, nous proposons une clarification de l'apport analytique de Rosa Luxemburg à la question de « l'origine » de l'accumulation.

 


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