Papers > By author > Mbog Ibock Martin Raymond Willy

L'objectif de ce papier de recherche est dual: à travers une observation nourrie par la littérature et l'expérience. D'un coté, elle s'intéresse à mettre l'accent sur la quête de paradigme pour l'économie politique et la nécessité de faire recours à une lecture multi-paradigmatique de cette discipline. D'un autre coté, elle s'intéresse au changement paradigmatique ou, mieux au nœud de tels changements. Dans ces conditions, il est raisonnable de s'interroger sur la vision renouvelée des paradigmes de l'économie politique, c'est-à-dire la reconfiguration de l'économie politique. Mieux encore, comment se reconfigure les paradigmes de l'économie politique ? De cette question principale, découlent deux questions subsidiaires, à savoir : comment s'élucide élucidation le positionnement épistémologique des recherches sur l'économie politique ? Et comment construire une délimitation du champ de l'économie politique ?

Cet article fait référence aux “ outils ” et non aux “ méthodes ” de la recherche. L'on explorera les étapes de choix, de production, de recueil, de traitement, d'analyse (ou interprétation) des données par le truchement des modes d'investigation et les procédés d'analyse. Celle-ci se fera sur une prise de distance, un regard extérieur. Cette prise de distance, se réalisera sur des concepts et des modèles extraits des disciplines contributives à l'économie politique, en particulier sur les concepts et modèles fournis par les versants « doux » (soft) plutôt que par les versants « durs » (hard) de ces disciplines.

Cette réflexion s'articule autour de deux grandes questions: celle d'une élucidation du positionnement épistémologique des recherches sur l'économie politique.La première articulation concerne l'élucidation du positionnement épistémologique de l'économie politique. Il s'agit d'analyser d'étudier en prélude le cadrage théorique de l'économie politique devrait emprunter les sentiers du syncrétisme. Ce syncrétisme constituerait une issue, la seule accessible d'ailleurs, à l'impasse qui vient de ce que l'économie politique a cru pouvoir s'édifier sur l'hypothèse de la séparabilité du système économique par rapport au système social et sur l'oubli du fait que les grandeurs économiques ne sont jamais que des expressions duales des rapports sociaux mais politiques. À part ce cadrage théorique, il est important de rétablir les liens de l'économique et du social, en allant situer socialement le discours de l'économiste afin de mieux connaître la genèse des arguments qui font autorité et les procédures qui leur assurent cette consécration. La seconde articulation cherche à reconstruire une délimitation du champ de l'économie politique. Il serait intéressant de songer à une intrusion de nouveaux concepts tels : le management ; le développement durable ; l'entrepreneuriat. Aussi, il est indispensable d'introduire des principes nouveaux plus cohérents (sans contradictions majeures), consistants (sans failles, sans hiatus et complets), efficaces (certifiant le succès) et situés (adaptés, sinon adaptables à la situation confrontée).