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International Conference - Lille, France (3-5 July 2019)

Envisioning the Economy of the Future, and the Future of Political Economy

Papers > By author > Galliano Danielle

La géographie de l'innovation environnementale
Simon Nadel  1@  , Danielle Galliano  2@  , Pierre Triboulet  3@  
1 : Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019
Université de Lille : UMR8019
2 : Institut National de Recherche Agronomique - Centre de Toulouse  (INRA TOULOUSE)  -  Website
INRA
Chemin de Borde Rouge BP52627 31326 Castanet Tolosan Cedex -  France
3 : UMR AGIR
Institut National de la Recherche Agronomique - INRA

L'objectif de cet article est d'analyser les facteurs spatiaux qui influencent les entreprises industrielles françaises dans leurs performances en matière d'éco-innovation. La littérature a largement discuté de la nature du lien qui lie économie et écologie, en particulier dans le rôle de l'éco-innovation. Des facteurs institutionnels ont été mis en évidence pour expliquer la relation positive entre les deux sphères (voir l'hypothèse de Porter, Porter et Van Der Linde, 1995). Il est largement admis que l'éco-innovation est caractérisée par une «double externalité» (Rennings, 2000). En effet, outre l'externalité de connaissance, appelée «spillover», une éco-innovation a un effet positif: son impact positif sur l'environnement. De ces éléments découlent le rôle des facteurs institutionnels, et en particulier celui de la régulation. La littérature a orienté la recherche vers l'examen du caractère optimal de cette régulation. Les spécialistes ont particulièrement prêté attention au degré de sévérité et aux instruements de réglementation. Récemment, des économistes de l'innovation ont commencé à étudier les déterminants de l'adoption de l'éco-innovation (Horbach, 2008, Horbach et al. 2012). Ils soulignent le rôle de la technologie, de la demande et des motivations réglementaires en matière d'innovation environnementale par les entreprises.
Néanmoins, peu d'études se sont concentrées sur les modèles spatiaux d'innovation environnementale.
Notre stratégie empirique repose sur un modèle économétrique permettant d'analyser les caractéristiques propices au développement des éco-innovations, testées à l'aide de données individuelles sur l'innovation, représentatives de tous les secteurs industriels français (CIS 2014). L'Enquête communautaire sur l'innovation porte sur 14 types d'innovation permettant d'établir le score de chaque entreprise. Nous utilisons un modèle de binomial négatif modifié en zéro (Zinb), qui permet de distinguer les facteurs qui déterminent l'engagement de l'entreprise dans l'environnement et les déterminants de son intensité d'innovation environnementale. Afin de mettre en évidence la géographie de l'éco-innovation, nous décomposons les entreprises en fonction de leur localisation, qu'elles soient urbaines, périurbaines ou rurales. Ensuite, nous combinons la localisation de l'entreprise avec des variables liées aux externalités spatiales: de specialisation, de diversification et de variété reliée.


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