La participation des économistes au débat public présentait jusqu'à présent deux caractéristiques:
- médiatisée, c'est à dire transmise indirectement, par le biais d'institutions établies (institutions publiques, médias, éditeurs...) au public
- top-down, c'est à dire sous la forme d'un enseignement de celui qui détient le savoir vers un public supposé vierge de connaissances a priori.
La révolte du public, selon le terme de Martin Gurri, désigne l'ensemble des changements survenus suite au tsunami d'informations, lui même consécutif aux changements technologiques, commençant dans les années 90, aboutissant à la contestation du monopole de l'information et du récit détenu par les élites. Cette révolte se manifeste par une production et transmission d'information par le public et un large discrédit des sources traditionnelles d'information et du récit des élites, et des mobilisations épisodiques d'hostilité vis à vis des élites.
En quoi ces changements affectent-ils la diffusion de la connaissance économique? Comment les économistes peuvent ils, dans ces conditions, participer au débat public? Quelles nouvelles forme de communication trouver?